De se faire son son...

D’una carta de Proust a Mme Strauss:
«Les seules personnes qui défendent la langue française (comme « l’Armée pendant l’Affaire Dreyfuss ») ce sont celles qui « l’attaquent ». Cette idée qu’il y a une langue française, existant en dehors des écrivains et qu’on protège, est inouïe. Chaque écrivain est obligé de se faire sa langue, comme chaque violoniste est obligé de se faire son « son ». [...] La seule manière de défendre la langue, c’est de l’attaquer, mais oui, madame Strauss ! Parce que son unité n’est faite que de contraires neutralisés, d’une immobilité apparente qui cache une vie vertigineuse et perpétuelle...»



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Digues, digues...