Enguany el fenomen de la «rentrée» literària a França és Les Bienveillantes, unes memòries imaginàries d'un oficial de les SS, que és la primera novel·la —de nou-centes pàgines— de Jonathan Littell. N'han parlat, i molt bé, Le Nouvel Observateur, Le Figaro, Lire —hi podeu llegir un fragment de la novel·la—, Le Monde des Livres, Le Soir...
Jonathan Littell és fill d'un periodista del Newsweek expert en temes del Pròxim Orient. Ha viatjat per tot el món i ha viscut a Moscou, Txetxènia, el Congo, Istanbul i diu que pensa viure a Barcelona. Jonathan Littell, que és americà però escriu en francès, ha demanat la nacionalitat francesa un parell de vegades, i un parell de vegades la hi han denegat. Diu: « En vérité, j'ai horreur des nationalismes, des particularismes, je me sens surtout européen. Et je ne suis pas du tout français, si être français, c'est dire non à l'Europe. Les Etats-Unis manquent follement de charme. Et je ne supporte pas de ne pas pouvoir fumer en buvant mon whisky, ou de ne pas pouvoir boire en fumant mes cigarillos...»
Aclaparat per la unanimitat de les crítiques, amb moltes ganes de llegir-lo i amb poques ganes i menys temps de passar-me una tarda voltant per les llibreries de la ciutat cosmopolita lletrejant el nom de l'autor i el títol de la novel·la —inútilment?—, me'n vaig de pet a Amazon.fr i amb un parell de clics em compro el llibre —i un altre, i un altre, i un disc—, i d'aquí a deu dies, a casa...
El començament:
«Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s'est passé. On n'est pas votre frère, rétorquerez-vous, et on ne veut pas le savoir. Et c'est bien vrai qu'il s'agit d'une sombre histoire, mais édifiante aussi, un véritable conte moral, je vous l'assure. Ça risque d'être un peu long, après tout il s'est passé beaucoup de choses, mais si ça se trouve vous n'êtes pas trop pressés, avec un peu de chance vous avez le temps. Et puis ça vous concerne: vous verrez bien que ça vous concerne. Ne pensez pas que je cherche à vous convaincre de quoi que ce soit; après tout, vos opinions vous regardent. Si je me suis résolu à écrire, après toutes ces années, c'est pour mettre les choses au point pour moi-même, pas pour vous. Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans l'attente du papillon splendide et diaphane que l'on porte en soi. Et puis le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve, constat affligeant, qu'en faire? Le suicide, bien entendu, reste une option. Mais à vrai dire, le suicide me tente peu. J'y ai, cela va de soi, longuement songé; et si je devais y avoir recours, voici comment je m'y prendrais: je placerais une grenade tout contre mon cœur et partirais dans un vif éclat de joie. Une petite grenade ronde que je dégoupillerais avec délicatesse avant de lâcher la cuiller, en souriant au petit bruit métallique du ressort, le dernier que j'entendrais, à part les battements de mon cœur dans mes oreilles. Et puis le bonheur enfin, ou en tout cas la paix, et les murs de mon bureau décorés de lambeaux....»
Ufff, esperarem la traducció. Se francès per dos o tres pàgines. Em fatigo. Pinta bé, però. Una altra questió. Com esborrar d'un nordamericà el concepte europa? I sobretot, perquè?
ResponEliminaMai sotmeto els clients al tràngol de lletrejar: sempre ofereixo paper i boli perquè m'escriguin un nom que no entenc.
ResponEliminaSalutacions